Pourquoi la Bible se divise-t-elle en deux parties ? Faut-il appliquer la Loi ? Faut-il sélectionner quelques règles de l’Ancien Testament ? Pourquoi Dieu semble-t-il plus conciliant dans le Nouveau Testament ? Les temps de la loi et de la grâce sont source de nombreuses interrogations pour les chrétiens, mais aussi de multiples divisions. Quand certains déclarent que la Loi ne doit plus être observée, d’autres en revanche, affirment que la Bible est un tout et qu’il faut prendre en considération les deux Testaments. Qui a tort et qui a raison ? Voici les différences fondamentales entre la Loi et la grâce.
Qu’est-ce que la Loi ?
La Loi regroupe le Pentateuque, à savoir les cinq livres de l’Ancien Testament que sont la Genèse, l’Exode, le Lévitique, le Deutéronome et les Nombres. Y sont consignés l’ensemble des règles, commandements, préceptes et ordonnances donnés par Dieu au peuple juif, après que Moïse les fit sortir de l’esclavage en Égypte. On y retrouve des règles concernant les sacrifices pour le péché, la pureté conjugale, la nourriture et d’autres concernant la relation entre les individus. En plus des dix commandements, Israël devait observer 613 préceptes en tout genre ! Dans l’Ancien Testament, les hommes étaient justifiés par la Loi comme le dit l’apôtre Paul en Romains 2:14: « Tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi », c’est-à-dire que leur pardon et leur salut dépendaient uniquement de l’observation des commandements des lois mosaïques. Dieu avait en outre scellé Sa loi en y plaçant une malédiction à l’encontre de tous ceux qui la transgresseraient. En Galates 3 :10-11, Paul déclare :« Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi et ne la met pas en pratique ». Dieu s’était révélé à Son peuple comme étant un Dieu très Saint et Il exigeait de ce dernier une séparation nette avec tout ce qui était impur. Les sacrifices d’animaux étaient requis pour le pardon des péchés ou comme acte d’adoration. Les adultères étaient lapidés, les voleurs étaient châtiés, etc. Dieu était si intransigeant avec le péché, que même ceux qui officiaient dans le temple n’étaient pas épargnés. Seul le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint après avoir offert des sacrifices pour les péchés du peuple. Le peuple à l’extérieur attendait dans l’angoisse. Si l’offrande du souverain sacrificateur n’était pas agréée, il mourait. Il était alors tiré hors du lieu très saint au moyen de cordelettes attachées à sa tenue sacerdotale.
Néanmoins, la Loi annonçait déjà un autre temps : celui de la grâce.
Qu’est-ce que la grâce ?
Avec la venue de Christ, l’Histoire changea. Nous sommes entrés dans le temps de la grâce. La grâce peut se définir comme :
- un don divin que nous ne méritions pas
- un cadeau que Dieu nous fait par le biais du sacrifice de son Fils Jésus-Christ
- la possibilité pour tout homme d’avoir la vie éternelle alors que nous méritions l’Enfer
- un moyen de vivre plus librement sans les contraintes de la Loi
- toutes les bénédictions que Dieu nous accorde, alors que ceux qui ne Le connaissent pas en sont privés
Cette grâce nous a été octroyée par Jésus. Son sacrifice n’a pas annulé la Loi, mais l’a l’accomplie puisque celle-ci annonçait Sa venue.
« Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes. Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir» Matthieu 5:17
L’Apôtre Paul complète ces propos:
– «Ayant détruit en sa chair l’inimitié, la loi des préceptes, laquelle consistait en ordonnances » (Ephésiens 2 :15)
– «car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient. » (Romains 10 :4)
– «Le péché ne dominera pas sur vous, car vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6 :14)
– «Or, avant que la foi vînt, nous étions renfermés sous la garde de la loi, pour la foi qui devait être révélée. De sorte que la loi a été notre conducteur pour nous mener à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. Or, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce conducteur. » (Galates 3 :23-25)
Quand le croyant pèche, il n’a plus besoin d’offrir des sacrifices : le sang de Jésus suffit. Aussi, rendons grâce à Dieu qui dans Son amour, nous a libérés de la Loi et affranchis en Jésus-Christ !
Que devient la Loi ?
Quelle relation doit-on désormais entretenir avec la Loi ? Est-elle toujours valable ? La Bible est formelle: vivre sous la Loi et vouloir retourner à des rites judaïques est une grave erreur ! Ce serait comme renier le sacrifice de Christ. Jésus est l’unique chemin pour aller vers le Père. Aucun sacrifice ne saurait nous rendre digne de la Vie éternelle. Jésus est véritablement la fin de la Loi, puisque les sacrifices ont cessé. Cette Loi est désormais inscrite dans nos coeurs et le Saint-Esprit nous aide à l’accomplir jour après jour. Voici désormais la Loi à laquelle nous devons obéir :
“Les pharisiens, ayant appris qu’il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent, et l’un d’eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l’éprouver: Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.”
Libres oui, mais à certaines conditions
La liberté en Christ est une bonne chose, mais nous constatons que plusieurs personnes sont tentées d’abuser de cette liberté ! Et certains pensent que la Loi n’était pas si mal puisqu’au final, les limites à ne pas dépasser étaient clairement posées. Le fait que nous ne soyons plus sous la Loi a donné lieu à de nombreuses querelles sur des sujets sur lesquels la Bible n’est pas explicite. L’apôtre Paul déclare que la liberté amène aussi des responsabilités. Galates 5 :13 déclare ainsi:
« Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. » L’apôtre rajoute aussi : « Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Il est évident que nous ne devons plus appliquer la Loi aujourd’hui. Néanmoins, la Bible doit être lue dans son intégralité. Nous ne pouvons pas mettre de côté l’Ancien Testament, car il contient des leçons de vie importante. La Loi doit, aujourd’hui, être lue et interprétée à la lumière du Nouveau Testament. Nous devons nous aligner sur les paroles de Jésus qui a su éclaircir bon nombre de choses relatives à cette dernière.
Dieu est-il moins sévère sous le temps de la grâce que sous celui de la Loi ? Sa Parole a-t-elle changé ?
Certaines personnes affirment pourtant que le Dieu de l’Ancien Testament est le Dieu de la colère et le Dieu du Nouveau Testament est le Dieu de l’amour. Cette affirmation est fausse. En effet, nous savons que Dieu est le même hier, aujourd’hui, et éternellement. Dans l’Ancien Testament, on peut retrouver des versets témoignant de l’amour de Dieu. Lui-même se décrit à Moïse comme étant “miséricordieux et bienveillant, lent à la colère, plein de fidélité et de loyauté” (Exode 34:6 ; Nombres 14:18 ; Deutéronome 4:31 ; Néhémie 9:17 ; Psaume 86:5 ; Joël 2:13).
À l’inverse, dans le Nouveau Testament, on trouve des versets témoignant de la colère de Dieu “révélée du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui retiennent la vérité captive de l’injustice” (Romains 1:18) ! Il nous suffit aussi de lire l’Apocalypse et de voir la façon dont Dieu jugera les méchants au jugement dernier pour nous en rendre compte. Dieu est donc le même, tant sous la Loi que sous la grâce.
Par ailleurs, n’oublions jamais que la grâce est plus exigeante que la Loi, car elle a demandé le sacrifice d’un innocent ! Même si nous ne sommes plus sous la Loi, Dieu n’a pas changé. Il pardonne nos fautes, mais reste toujours aussi intransigeant envers le péché !
Aussi, remercions le Seigneur Jésus-Christ pour Son sacrifice et le temps de la grâce. Celui-ci nous permet de ne plus vivre sous la condamnation de la Loi, et nous donne un libre accès au Père. Rendons-nous dignes de ce don divin et continuons à expérimenter Sa grâce infinie, qui nous pousse à faire ce qui est bien et cela, jusqu’au retour de Christ.
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Comment:faut-il alors observer le sabbat ou non?
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