Dans le ministère depuis près de 20 ans, la servante Faty ERIOLLAH n’est pas une servante comme les autres. Cette femme encore toute jeune a plusieurs cordes a son arc: prophétesse, enseignante, chantre, elle est aussi une écrivaine à la tête d’une maison d’édition et d’une association. Mais ne vous fiez pas aux apparences: c’est également une redoutable femme de prière qui exerce dans le combat spirituel et la délivrance ! Et si Dieu a appelé cette femme à se lever, c’est pour une cause bien particulière: celle des femmes qu’elle aide, enseigne, suit, écoute et guide au quotidien ! Mais à côté de cela, Faty ERIOLLAH est également épouse et mère de famille. Elle jongle donc au quotidien entre sa vie familiale et les voyages que recquièrent ses différents ministères. A l’occasion de la sortie de son dernier livre, nous nous sommes intéressés à cette puissante femme de Dieu !
Bonjour prophétesse. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
Bonjour. Je suis la prophétesse Faty Eriollah. Je suis mariée, maman de 3 enfants et j’habite en région parisienne. Je sers le Seigneur dans le ministère prophétique et apostolique.
Pouvez-vous nous raconter brièvement votre témoignage ?
Volontiers. J’ai eu une enfance difficile, marquée par le rejet et de grandes souffrances. Bébé j’ai failli mourir et enfant aussi. Dieu m’a préservé de beaucoup de choses, car l’appel était déjà sur ma vie. Petite, j’avais des visions. Mes parents étaient catholiques et j’aimais beaucoup me réfugier à l’église depuis toute petite déjà. On a fini par m’autoriser à chanter avec la chorale d’adultes. C’est à l’âge de 17 ans que j’ai rencontré Jésus. On m’avait invité dans une petite église évangélique, le pasteur était polonais. J’y ai trouvé beaucoup d’amour et de réconfort. C’était la troisième fois que je m’y rendais et ce jour-là, il prêchait sur la croix. J’ai été visitée, le Saint-Esprit est descendu sur moi et m’a enveloppé des pieds à la tête. J’ai reçu comme une douche chaude, c’était impressionnant ! Je me suis retrouvée devant l’estrade je ne sais comment, en criant ‘’ Seigneur Jésus vient dans mon cœur !‘’. A partir de ce jour-là, ma vie a changé littéralement. Le Seigneur a commencé à me guérir en profondeur et j’ai par la suite, décidé de le servir.
Pouvez-vous nous parler un peu des différents ministères que Dieu vous a donnés ?
J’ai tout d’abord commencé par chanter et par écrire des chants. Comme je priais beaucoup, le Seigneur a commencé à me montrer le monde spirituel, ce qui me faisait très peur. L’appel prophétique est venu un peu plus tard ; ainsi que l’écriture, quoique j’écrivais déjà depuis le lycée. J’ai reçu l’appel de façon audible en 1992 et ce n’est qu’en 2007 que Dieu a commencé à me préparer en tant que prophétesse, au travers du baptême de feu. C’est un ministère très délicat, qui nécessite vraiment d’être équipé par Dieu, sinon on risque gros. J’ai eu beaucoup de mal avec ça, mais Dieu a été patient envers moi et il a pris le temps qu’il fallait. Ce n’est pas forcément ce que l’on veut qui est important, mais ce que Lui veut. Et Dieu gagne toujours !
Vous êtes également la fondatrice de Mission Femme Prophétique. Pouvez-vous nous en dire plus ? Comment cette association est-elle née ?
Lorsque le Seigneur a commencé à me guérir du rejet et de toutes les souffrances que j’avais subis, il m’a également ouvert les yeux sur la condition des femmes. Indépendamment de ma volonté, il a commencé à m’utiliser dans le ministère de délivrance (par exemple lorsque je chantais, il y avait des manifestations démoniaques) et il a commencé à m’envoyer de nombreuses femmes dans le besoin. Là encore ce n’était pas facile, mais j’ai accepté ce que le Seigneur voulait. J’ai compris à quel point les femmes étaient précieuses pour Dieu et combien Il voulait qu’elles soient libérées de leurs fardeaux pour pouvoir les utiliser. Dieu m’a ainsi mis à coeur de créer l’association MFP. Mission Femmes Prophétiques, ce sont des cellules avec des hommes et des femmes que Dieu a touchés, guéris, délivrés et qui se démarquent par leur engagement sans précédent vis-à-vis du Seigneur. L’association agit au moyen de 4 piliers : gagner les femmes à l’évangile, les restaurer les femmes par le biais de la délivrance et de la relation d’aide, former les femmes au ministère, grâce aux ministères qui sont en son sein. Je tiens à préciser que nous avons un pôle Hommes Intègres et que des hommes travaillent également avec nous. En effet, nous voulons qu’hommes et femmes soient restaurés et reviennent au plan de Dieu initial; Pour finir, envoyer les femmes sur le terrain missionnaire.
Votre ministère est donc très axée vers les femmes. Quelles sont les principaux problèmes rencontrés par la gente féminine chrétienne aujourd’hui, selon vous ?
Les femmes chrétiennes souffrent encore aujourd’hui d’un manque de représentation dans l’Eglise. Or Dieu est en train de lever une armée de femmes extraordinaires et puissamment ointes, nul ne peut arrêter cela ! Beaucoup de femmes se sous-estiment et ont une pensée limitée, car elles ignorent leur identité en Christ ; à savoir qu’elles ont été créés elles-aussi pour devenir co-héritières avec Christ (Romains 8 :17) et pour participer à l’Histoire de l’Eglise, l’Histoire avec un grand ‘’H’’. Elles manquent d’assurance et n’osent entreprendre. Elles sont encore sous le joug de la religiosité, de la honte, et de la condamnation. C’est comme si elles portaient toujours le gène de la culpabilité originelle. Or Christ nous a racheté de la malédiction (Galates 3 :13) !
A ce sujet, le statut de la femme dans le ministère est aujourd’hui très débattu. Qu’auriez-vous à dire aux personnes qui considèrent que la femme ne doit pas prêcher ?
Ce que je dis partout : si les hommes doivent enseigner les femmes, alors les femmes le doivent bien plus ! Cela éviterait toute cette débauche et ces abus perpétrés par ces faux ministères, qui couchent avec les femmes dans les assemblées ! Je pense que nous devons arrêter cette hypocrisie, et ceux qui combattent le ministère des femmes, doivent aller interroger Dieu, plutôt que de calomnier d’authentiques servantes ointes par le Seigneur, en allant jusqu’à les insulter ! Je ne reconnais pas Jésus dans cette attitude et ce genre de langage. Dieu n’a pas besoin de vous pour prendre sa défense ! L’histoire de Déborah est là pour nous montrer que Dieu fait comme il veut, quand il trouve des cœurs disposés.
De tout temps Dieu s’est servi des femmes, nous le voyons dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau, et je pense que cela gêne beaucoup les religieux d’aujourd’hui, qui sont remplis de jalousie, tout comme les apôtres étaient bien embêtés quand Jésus a choisi de se montrer en premier à Marie-Madeleine et non à eux ! On ne peut pas prendre un passage de Paul et en faire une doctrine, surtout quand Jésus-lui-même n’a absolument rien dit à ce sujet. Donc, moi j’ai décidé de suivre Christ et Lui seul. C’est Lui qui m’a appelé à le servir et les fruits sont là. Je ne suis ni de Paul, ni d’Apollos ! In finé, je recommande à mes sœurs et homologues dans le ministère de continuer à servir le Seigneur, et de le faire de tout leur cœur, dans la sainteté, l’humilité, et dans l’amour, pour fermer la bouche à l’ennemi.
A côté de ces activités, on sait que vous êtes dans le combat spirituel et que vous exercez la délivrance. Rappelons à nos lecteurs que ceci est tout à fait biblique puisque Jésus le faisait et nous appelle aussi à le faire (Luc 10 :19). Pouvez-vous nous en parler ?
D’abord, la délivrance est le pain des enfants de Dieu. C’est vrai que c’était une des activités principales de Jésus qui rappelons-le, est venu pour délivrer les captifs (Esaïe 61). Ce n’est pas l’apanage de quelques uns, mais de tout disciple. Chasser les démons, guérir les malades, etc… fait partie des ‘’ miracles qui accompagneront ceux qui ont cru’’ (Marc 16 :17). Ensuite c’est d’autant plus nécessaire aujourd’hui, car l’occultisme sévit partout et fait des ravages dans les vies. Mais la délivrance n’est rien sans une vie de sanctification, je tiens à le rappeler. D’ailleurs on ne peut délivrer que des véritables chrétiens, pas ceux qui ont une double vie.
Pourtant, peu de ministères pratiquent la délivrance malgré un peuple en demande. Comment pouvez-vous l’expliquer ?
Premièrement cela tient à l’ignorance. Ensuite, il y a le manque d’amour et le désintérêt pour ce qui est prioritaire pour Dieu, à savoir les âmes et non les bâtiments. Dieu cherche des pierres vivantes et non des pierres mortes. Ensuite, si vous n’avez pas une vie de consécration et de sanctification totale, vous ne pourrez jamais chasser les démons. Vous risquez la mort. Ceux qui pratiquent la délivrance connaissent le prix à payer. C’est souvent au péril de leur vie qu’ils vont dans le camp de l’ennemi pour lui arracher ses victimes. Donc, certains ministères ne veulent pas payer le prix …
Quels sont les mauvais esprits ou démons que vous rencontrez le plus dans la délivrance des chrétiens ? Y a-t-il beaucoup de portes portes d’entrée à ces entités ? Quels conseils donneriez-vous aux chrétiens pour ne pas leur donner d’accès ?
D’abord il y a les esprits de mort. Ils ont pour but de paralyser les personnes et de les empêcher de progresser, à tous les niveaux. Ensuite, il y a les esprits de sirène et ceux liés à l’impudicité sexuelle comme les serpents. Ceux-là tiennent au fait que les gens aujourd’hui vont de partenaire en partenaire sans en connaître les conséquences spirituelles. Vous restez lié à tous les partenaires sexuels que vous avez eu et êtes en lien avec tous ceux qu’il /elle a eu tant que ces esprits-là n’auront pas été chassés. De plus, ces esprits se transforment en maris ou femmes de nuit, sont à l’origine du célibat forcé, de problèmes dans les mariages, de stérilité etc…Je dirais que de tous les péchés, les péchés sexuels sont terribles, car c’est la voie la plus rapide pour transmettre des démons, surtout lorsque vous allez avec des sorciers et des gens occultes.
Ensuite, il y a les esprits humains qui sont des esprits de personnes vivantes qui sortent de leur corps et contrôlent votre vie et votre mental. Ils sont très destructeurs. Ce sont souvent des autorités auxquelles vous avez remis les rênes de votre vie. Ceux-là ne sont pas des démons, donc ils sont difficiles à partir. Certains chrétiens idolâtres ont en eux l’esprit de leur pasteur, surtout si celui-ci abuse et contrôle les brebis. J’ai déjà eu ce genre de cas en délivrance. Le maître mot, c’est la sanctification. Mais beaucoup sont ignorants sur le sujet, surtout les jeunes, friands d’expériences et de sensations fortes…Celui qui se garde, le Malin ne le touche pas ( 1 Jean 5 :18) !
En tant que prophétesse, vous devez avoir une spiritualité particulière. Comment pourriez-vous décrire votre relation avec Dieu ? Votre ministère n’est pas des plus facile !
Ma relation avec le Seigneur est bonne. Le problème, c’est plutôt l’ennemi ! J’aime le Seigneur Jésus-Christ, je suis profondément amoureuse de Lui, Il est mon bien le plus précieux ! Mais c’est vrai que mon ministère est pénible, c’est des heures à genoux, beaucoup de souffrances (j’ai failli mourir à plusieurs reprises), de solitude et d’incompréhension, mais Dieu est fidèle et ce que je vis avec Lui n’a rien de comparable !
Vous êtes également chantre et avez sorti un album. Quels conseils pourriez-vous donner aux chantres d’aujourd’hui ?
J’aime mon ministère de chantre plus que tout ! Vous savez, un chantre diffère radicalement d’un artiste. Un chantre doit être aussi ‘’prophétique’’, sinon, il fera de belles vocalises, mais c’est tout ! La musique est la nourriture de l’Esprit, donc nous devons chercher le niveau de sanctification que possédaient les chantres de l’Ancien Testament. Je trouve qu’il y a trop de shows, de strass et de paillettes, pour en mettre plein la vue, mais pas assez de la Gloire de Dieu ! Ce n’est pas la célébrité que nos chantres doivent chercher, mais le cœur de Dieu, à genoux, dans la prière, les larmes , les supplications, et là, le feu descendra !
Vous êtes une femme très douée et considérablement engagée pour le Seigneur puisque vous le servez à plein temps. Comment arrivez-vous à gérer tous vos ministères, les voyages et votre vie de famille ?
Ce n’est pas évident et je dis merci à mon mari et à mes enfants qui sont très compréhensifs. De façon générale, j’aime espacer mes voyages sur le temps et la durée. J’ai une fille et un garçon qui sont majeurs et la dernière a dix ans. Elle a encore besoin de moi et je suis très présente: pour les devoirs, les réunions à l’école, au conservatoire, pour les spectacles etc…C’est très important, car nous devons aussi en tant que femmes, bien gérer nos foyers. Ma famille est prioritaire.
Vous dirigez une maison d’édition, Les Editions Alliance et êtes également écrivaine. Vous avez déjà sorti 5 livres et d’autres sont en cours… D’où vous vient l’inspiration et comment trouvez-vous les sujets ?
Les sujets naissent… du besoin ! Mon premier livre Lettre à celle que j’aime, était naturellement tourné vers les femmes, ensuite d’autres ont suivi sur la croix comme Les larmes de Dieu ou le mariage avec Ce que vous devez savoir avant de l’épouser ou encore sur la délivrance avec Laisse aller mon peuple. Actuellement, j’écris un livre sur le prophétique à la demande du Seigneur. Donc, je me laisse conduire.
Votre dernier livre s’appelle «Prier jusqu’à la victoire » et vient tout juste de sortir. Pouvez-vous nous le décrire en deux mots ?
Je me suis aperçu notamment lors des délivrances que je pratiquais, que beaucoup de chrétiens ne savaient pas prier et prendre autorité face aux esprits qui les torturaient ! Ce livre est né de ce constat. J’y recense 65 prières de A à Z, que l’on peut faire dans toutes les situations, que l’on soit assailli par le doute, attaqué par la sorcellerie ou que l’on cherche tout simplement à intercéder pour divers sujets. C’est une aide à la prière et non des formules magiques, je tiens à le préciser.
Quels sont les autres projets que Dieu vous a mis à cœur ?
En ce moment je suis sur un projet intitulé l’Ecole d’Esther. C’est une série de formations destinées spécifiquement aux femmes. Dieu a déjà guéri, délivré et restauré de nombreuses femmes au travers de ces formations qui comportent aussi des temps de prières pour les besoins et des temps de délivrance. Je reçois de demandes d’églises, d’associations ou de groupes de femmes pour y apporter des enseignements majeurs sur des questions féminines et ce que Dieu fait est extraordinaire !
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Que je ne cesse d’aimer le Seigneur, et de me consacrer davantage, afin de Lui préparer un peuple d’adorateurs prêt pour son retour ! Voilà (Rires). Merci à vous !
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Pour vous procurer le tout dernier livre de la prophétesse intitulé Prier jusqu’à la victoire, rendez-vous sur le site. Ce livre regroupe 65 prières. Un manuel pratique pour toutes les situations rencontrées, qui fera de vous un authentique guerrier !
Cet interview vous a plus ? Vous pouvez retrouver la prophétesse Faty Eriollah sur sa page Facebook, suivre la Mission Femmes prophétiques ou encore les Editions Alliances. Pour vous inscrire à ses formations, rendez-vous sur son site internet.