Brady Boyd, pasteur principal de la megachurch américaine New Life Church (Colorado) a tenu a partagé quelques conseils à tous les ministères chrétiens confrontés aux critiques sur internet.
“Recevoir des critiques n’est jamais facile, surtout pour les pasteurs qui sont souvent ciblés étant donné leur position. L’ère des réseaux sociaux offre désormais aux gens la possibilité de critiquer et de faire entendre leur mécontentement, leur exaspération et leur colère envers les ministères”, a-t-il déclaré.
Réseaux sociaux ou préparation de son enseignement : il faut choisir !
Au vu de cette liberté de parole qu’offre internet, comment les pasteurs et autres ministères doivent-ils gérer leurs réseaux sociaux ? Une chose que fait ce pasteur américain est de simplement fermer ses réseaux sociaux les jours où il prépare ses sermons.
“Il y a certaines périodes de ma semaine où si je veux vraiment être rempli de l’Esprit pour le dimanche où le jour où je dois prêcher, je dois fermer mes réseaux sociaux. je ne peux pas faire attention à la section des commentaires sur mon blog, je ne peux pas faire attention aux mentions sur Twitter et je ne peux pas répondre aux mails.”
Le pasteur Boyd reste également à l’écart des réseaux les dimanches et lundis, de peur de tomber sur des commentaires négatifs sur le sermon qu’il vient de livrer. Mais pour l’homme de Dieu, ce ne sont pas seulement les critiques que les pasteurs doivent éviter. S’ils ne font pas attention, ils peuvent également se remplir d’orgueil à force de lire les commentaires positifs.
“Si nous dépendons des louanges des gens, la critique finira par nous détruire parce que nous nous appuyons sur la réponse et l’appréciation des hommes”, a-t-il averti.
Tirer du bon des critiques négatives constructives
“La critique peut être soit chronique, soit constructive. La critique chronique trouvera toujours quelque chose qui ne va pas dans votre sermon, votre théologie ou vos choix vestimentaires, a noté Boyd, alors que la critique constructive se préoccupe sincèrement de vos intérêts.”
Que la critique soit justifiée ou injustifiée, le pasteur considère qu’elles contiennent toujours une once de vérité. “Au milieu des tonnes et des tonnes de propos injustes énoncés à notre égard, le Seigneur peut attirer notre attention sur quelque chose”. Chacun doit donc être capable de distinguer l’inutile du constructif, les personnes qui écrivent dans l’unique but de rabaisser et de blesser, et celles qui se soucient du Salut de leur prochain.
Faut-il répondre aux critiques ?
Quant à la question de savoir s’il faut répondre aux critiques ou faire la sourde oreille, le pasteur Boyd a affirmé que le meilleur conseil qu’il ait reçu il y a 10 ans de cela était de ne pas répondre aux attaques personnelles.
“Il y a un temps pour être un berger ET un temps pour défendre l’église. mais si c’est une attaque personnelle, je ne réponds pas, a-t-il expliqué. Je les remets entre les mains du Seigneur et je laisse Jésus les traiter.”
Une des autres choses qui l’empêche de répondre aux critiques est tout simplement Jésus. A de nombreuses reprises, alors qu’il se préparait à prêcher, le pasteur Boyd a affirmé avoir entendu le Saint-Esprit lui dire qu’Il aimait aussi les personnes qui le critiquaient. Cela a complètement changé sa façon de voir les critiques. Quelles soient énoncées avec douceur ou à l’inverse, très durement, les critiques ne doivent pas nous impacter de façon négative, mais au contraire, nous aider à nous améliorer. Les conseils du pasteur Boyd ciblent les ministères mais sont applicables à tous les chrétiens ! A nous donc de faire un tri dans les critiques que nous recevons, de ne pas nous soucier des attaques mais de toujours rester enseignable et de nous remettre en question quotidiennement.
“Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée.” (Matthieu 12:36)