L’Église de Jésus-Christ Christ est comparée à un Corps vivant. Christ est la tête et les croyants en constituent les membres. Quant aux 5 ministères, ils sont comparés aux cinq sens dont Dieu a doté le corps humain, indispensables à sa santé et à son bon fonctionnement. Jésus a donné à son corps des ministères de direction pour l’édification et le perfectionnement des saints. Ces 5 ministères principaux ne sont pas les seuls existants : le corps humain contient de nombreux organes cachés, mais indispensables à son bon fonctionnement. Mais ceux-ci sont des figures de proue et l’Église ne peut fonctionner sans eux.
« Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs […] » (Ephésiens 4:11)
Dieu n’avait pas prévu que son Église soit dirigée exclusivement par un homme et sa femme, selon un système pyramidal, mais qu’elle soit nourrie par un corps d’anciens (les premiers apôtres étaient aussi appelés »anciens »). Le corps ne peut être en bonne santé en étant nourri qu’avec un seul type d’aliment, de la même manière, l’Église ne saurait croître, avec un seul ministère dirigeant.
L’apôtre
L’apôtre est « la main » parce que c’est à proprement parler « l’architecte de Dieu », celui qui bâtit et pose les fondements doctrinaux de l’Église, comme l’atteste l’apôtre Paul dans ce passage :
« Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte et un autre bâtit dessus. » (1 Corinthiens 3 :10)
Le Seigneur a donné à son Corps des apôtres, pour poser les fondements de la foi authentique, en déperdition aujourd’hui.
Le prophète
Le prophète est « l’œil », celui qui reçoit la vision, ou les plans pour bâtir selon les normes divines :
« Regarde et fais selon le modèle qui t’est montré sur la montagne« , fut-il dit à Moïse pour la construction du Tabernacle en Exode 25:40.
Ce ministère est souvent réduit à de la pure voyance, mais le prophète est d’abord un homme ou une femme d’intercession. Son rôle premier est d’intercéder pour le peuple, à l’exemple de Moïse ou de Samuel, de ramener la sainteté dans l’Église et de démontrer la puissance de Dieu en confrontant les puissances des ténèbres. Là encore, c’est un appel délicat et très peu de personnes résistent aux tests d’authenticité. Dans l’église, le prophète n’est mû que par la présence de Dieu, la sainteté de son peuple et les intérêts du Royaume. Dans la Bible, nous ne voyons les prophètes s’occuper des choses matérielles ou prêcher un évangile de prospérité. C’est un signe qui nous permet de reconnaître le vrais du faux, les bergers et les loups déguisés…
L’évangéliste
L’évangéliste est comparé aux « pieds » car il parcourt les nations et répand la Bonne Nouvelle du Royaume. Il est subjugué par le zèle de l’évangile et l’amour pour les âmes perdues. Le vrai évangéliste sait aussi que pour être sauvé et purifié de nos péchés, la repentance est essentielle. Il n’incite pas seulement les nouveaux croyants à « inviter Jésus dans leurs cœurs ». Il prêche l’Évangile non dilué de la croix ; il évoque le péché, la nécessité de la repentance et de la sanctification nécessaires au Salut !
« Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles. Qui publie la paix ! » (Esaïe 52:).
Le pasteur
Le pasteur est « l’ouïe » du corps, celui qui entend le bêlement des brebis, leurs besoins et leurs souffrances. Voilà pourquoi l’écoute et la compassion jouent un rôle primordial chez les pasteurs. Comme le berger a un soin constant des brebis, ils doivent eux aussi être disposés et disponibles pour les brebis du Seigneur. C’est un ministère qui requiert de grands sacrifices, à l’image du Seigneur. Le Souverain Berger énumère les tâches principales qui incombent à un berger digne de ce nom :
« C’est moi qui ferai paître mes brebis, c’est moi qui les ferai reposer dit le Seigneur, l’Éternel. Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée et je fortifierai celle qui est malade » (Ezéchiel 34 :15).
Le docteur
Le docteur est celui qui a reçu une grâce particulière pour révéler la profondeur des Écritures. C’est un enseignant qui peut être comparé à « la bouche ». La bouche a la particularité de distinguer les aliments et de les savourer, le docteur, lui, par sa connaissance profonde des Écritures, décortique la Parole et la rend savoureuse au palais. N’oublions pas que la Parole de Dieu est comparée à « une nourriture qui fait vivre » (Matthieu 4 :4).
Des ministères interdépendants
Ces ministères ont des affinités entre eux et se complètent. L’apôtre et le prophète travaillent ensemble à poser les fondements doctrinaux, l’un en mettant Christ comme pierre angulaire, l’autre en insistant sur ce qui est fondamental pour Dieu : l’obéissance et la sainteté. Il en va de même pour le couple évangéliste-pasteur. Lorsque le pasteur a fini de nourrir les brebis, il juge sa tâche accomplie et s’en va, laissant à l’évangéliste pour faire l’appel au Salut. Quant au docteur, sa préoccupation majeure est de savoir si les croyants croissent dans la connaissance profonde de la parole.
Dieu a prévu que l’Église soit dotée de tout ce qui contribue au perfectionnement des saints. C’est l’absence de l’ordre divin qui rend les brebis chétives, frêles et malades, comme nous le constatons aujourd’hui. Dieu veut que les cinq ministères œuvrent ensemble, selon la part qui incombe à chacun. La concurrence qui fait rage entre les ministères, les empêche d’avancer d’un même pas. Aucun homme ni aucune femme ne saurait bâtir une église selon ses propres désirs et établir son propre fonctionnement, son propre système d’idées. Jésus est celui qui a dit en Matthieu 16:18 : « Je bâtirai mon église et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle ». Si Jésus est celui qui bâtit l’église, elle tendra le plus possible au modèle biblique et la vie de l’Esprit en rendra témoignage. Mais si c’est l’être humain qui l’a bâtie, elle aura beau ressembler à une église et paraître belle à l’extérieur, elle n’aura rien de l’église de Jésus-Christ, telle qu’il l’a désirée.