Hébreux 11 définit la foi comme « une ferme assurance des choses que l’on espère, une démonstration de celles que l’on ne voit pas ». Lorsque nous possédons l’assurance qu’une information est vraie, rien ni personne ne peut nous enlever cette certitude. Elle est tellement ancrée en nous que nous sommes prêts à la défendre mordicus. Mais ce n’est pas tout : se positionner et être fermes dans notre choix n’est que le premier volet de notre foi. Elle doit être accompagnée d’une démonstration visant à l’accréditer. Une foi à laquelle aucune démonstration ne répond est une foi bancale. Alors comment être sûr de manifester une foi qui plait à Dieu ?
Foi vs incrédulité
Lorsque nous parlons de la foi, il est bien entendu question de croire en l’existence de Dieu. La foi suit étroitement la notion de croire (Colossiens 1:17). Ceci nous amène à nous demander pourquoi certains croient et d’autres pas. Auraient-ils bénéficié d’un traitement de faveur, d’un « don de foi » dont les autres seraient exclus ? Ecclésiaste 3:11 nous répond en partie là-dessus : Dieu a mis dans le cœur des hommes la pensée de l’éternité, ce qui veut dire que chaque être humain vient au monde avec un « capital spirituel » car nous sommes esprit, âme et corps, et créés à l’image de Dieu. Paul nous livre quelques unes des raisons qui ont poussé les hommes à renier leur Créateur en Romains 1:27-28 :
« Les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, tant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté […] »
L’insouciance et l’ignorance des hommes sont donc les deux raisons majeures de leur absence de foi en Dieu.
Une foi semblable à celle de Jésus
Mais à nous que la Bible appelle « croyants », ce n’est pas le même type de foi qui nous est demandé, car les démons aussi croient. La foi que Dieu attend de nous est une foi qui « mène à la perfection » (Hébreux 12:2).Le travail de l’Esprit en nous, est certes de nous édifier dans une seule et même foi, mais aussi de l’épurer au maximum afin qu’elle soit aussi pure que celle de Jésus. Quel était le but de la foi de Jésus ? Qu’-a-t-il voulu enseigner aux hommes ? Jésus n’a vécu que pour honorer le Père, voilà ce que devrait être le but d’une foi acceptable. Il n’a jamais exigé quoi que ce soit pour lui-même, quand bien même cela paraissait légitime (comme lors de la tentation par exemple). Il nous a démontré que toute foi qui serait tournée vers nous-mêmes ne pouvait en aucun cas glorifier Dieu. Elle peut certes obtenir des bénédictions matérielles, mais si le Père n’en retire aucune gloire, c’est une foi dépourvue de substance. Dieu met son sceau sur une foi authentique que lorsqu’il rencontre en nous le modèle de foi parfaite qu’il nous a envoyé : son fils unique Jésus-Christ.
Une foi qui s’affirme et ne se cache pas
Notre foi serait dépourvue de réalisme si elle n’était pas confrontée aux hommes. Il n’y a aucune gloire à être un « saint dans le désert », loin de toute tentation, de toute difficulté et de toute confrontation humaine. En revanche, le véritable héros est celui qui tout en étant à Sodome, se préserve de ses cendres et convainc les autres d’en faire autant. Notre foi est héroïque si elle est agréée de Dieu, certes, mais elle l’est tout autant, si les hommes rendent témoignage que nous sommes en Lui. Jésus savait que dans le milieu âpre et difficile qu’était le sien, occupé par les Romains, peuplé d’injustices et de crimes, il avait besoin de bâtir sa vie et celle de ses disciples sur des valeurs sûres, qui leur garantissaient une paix parfaite. Notre foi doit être exempte de tout jugement de personne, y compris celles qui ne croient pas, car Dieu s’est réservé la vengeance et la rétribution. (Romains 12:19). Néanmoins, ce n’est pas parce que notre entourage refuse de suivre Dieu que nous devons faire profil bas.
Une foi accompagnée d’actes
La foi véritable doit être active et non passive. Elle doit être accompagnée de bonnes œuvres. Rien ne sert de se dire chrétien si tout dans notre attitude, notre comportement et nos actions prouvent le contraire. Chaque chrétien se doit d’obéir à la Parole et d’agir de façon droite comme le recommande ce passage :
« …que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? Il en est ainsi de la foi: si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. » (Jacques 2:14)
Une foi qui n’a pas peur du surnaturel
L’un des domaines où la foi est la plus sollicitée est celui du surnaturel. Le surnaturel est une loi qui défie la loi naturelle. C’est ainsi que l’on pourrait définir un miracle : une intrusion du monde surnaturel dans le monde matériel. Mais pour que cette rencontre ait lieu, il faut qu’il y ait un point de contact, aussi minime soit-il. C’est ce point que nous appelons la foi. Jésus avait dit à ses disciples : « Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible » (Matthieu 17:20). Jésus nous apprend qu’en réalité, un miracle ne peut s’opérer que lorsque nous actionnons son déclencheur principal : la foi.
Une foi profonde, sincère et dépourvue de superficialité
Quelquefois, ce n’est pas le simple fait de croire qui sera l’élément déclencheur de notre miracle, mais le cri de détresse qui l’accompagne. C’est ce qui s’est passé avec la femme qui avait la perte de sang (Marc 5:25). Lorsqu’elle toucha le pan de la robe du Seigneur, elle avait déjà tout abandonné à Dieu, elle n’avait plus rien à perdre. Son besoin de guérison était une raison suffisante pour que Jésus s’arrête sur son chemin. Elle décida de façon discrète de prendre juste ce dont elle avait besoin. Cette femme fragile et faible ne s’estimait pas digne de se tenir en face du Maître, et pourtant, son toucher arracha littéralement du Christ une force vitale, et sa guérison fut immédiate.
Nous ne devons pas hésiter un instant à examiner si nous sommes toujours dans la vraie foi, et si en chemin, nous n’en avons pas perdu un peu. Paul dira : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; Le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce Jour-là, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé son apparition. » (2 Timothée 4:7). Comme cet apôtre, assurons-nous de faire preuve d’une foi solide, afin d’hériter de la couronne de vie réservée à ceux qui auront tenu jusqu’à la fin !
La rédac’ vous recommande :
Le livre Croire… ça s’apprend, qui contient des histoires vécues, des prières et des questions qui vous aideront à réfléchir sur la foi chrétienne.
– Le livre Mon cahier d’éveil avec Jésus, qui ravira vos enfants et leur apprendra à avoir la foi !