Patras Hani, père de 5 enfants, a confié au Christian Post préférer “se suicider plutôt que de se convertir”. Ce pakistanais subit depuis quelques temps un harcèlement physique et moral de la part de la communauté musulmane de sa ville. Le but: que lui et sa famille se convertissent.
“Ils m’appellent régulièrement “kafir”, terme qui signifie “infidèle” ou “mécréant”. Ils ont même menacé de m’accuser de blasphème si je ne me convertissais pas à leur religion.” a-t-il déclaré.
D’après son avocat Sardar Mustaq Gill, Patras Hani ne serait pas le seul chrétien dans cette situation. Selon lui, les groupes extrémistes musulmans souhaiteraient voir disparaître de leur pays toutes les communautés chrétiennes.
” C’est à cause de ces extrémistes que les minorités religieuses du Pakistan quittent le pays. Les leaders politiques et religieux devraient montrer publiquement leur désaccord avec ce genre de pratiques et promouvoir l’harmonie religieuse en rappelant que les citoyens ont les mêmes droits, et ce, quel que soit leur religion.”
La cohésion religieuse au Pakistan semble cependant difficile à mettre en place, d’autant plus que les autorités publiques semblent aussi participer au lynchage des minorités. En effet, rappelons que dernièrement, un chrétien avait été battu à mort par la police, car il avait refusé d’avouer un crime qu’il n’avait pas commis. En Janvier, une autre adolescente chrétienne avait été tuée pour avoir refusé les avances sexuelles d’un musulman dans la ville de Lahore. L’homme avait percuté la jeune fille et ses amis avec sa voiture.