En 2020, 6,7 millions de Français affirmaient avoir été victimes d’inceste (source : INED). Encore tabou il y a quelques années, les affaires relatives à ces abus familiaux se multiplient dans la presse. La parole des victimes se libère davantage et brise l’omerta qui l’entourait jusqu’alors. Dans son roman La Balafre, Medea Gybarde, auteure chrétienne franco-congolaise, a décidé de mettre le doigt sur ce sujet tragique, avec une note d’espérance.
La Balafre est un roman qui narre la rencontre entre deux personnages que tout semble opposer : Kathleen Démétrios, victime d’inceste par son père et sujette aux troubles dépressifs, et Jane Roberts, femme respirant la paix, le bonheur et la joie. Les routes de ces deux femmes vont se croiser par un heureux hasard et entraîner un énorme bouleversement dans leurs vies respectives. Quel est donc le secret de la paix de Jane ? Kathleen va le découvrir au fil d’un cheminement que l’auteure nous dévoile avec poésie et métaphore tout au long de la lecture.
Maman passionnée d’écriture, Medea Gybarde a décidé de s’attaquer au sujet de l’inceste sous une forme romancée, mais dans un récit tout aussi poignant que celui des histoires de victimes dont elle s’est inspirée. L’auteure y aborde sans langue de bois les traumatismes néfastes sur la santé psychique, physique, émotionnelle et mentale des victimes ou encore le silence des médias, des politiques, de la justice, et des groupes socio-religieux. La balafre met aussi subrepticement le doigt sur la condition des pupilles de l’État, si peu connues et parfois mis au ban de la société.
“L’idée de ce livre s’est imposée comme une urgence, une conviction profonde inspirée et entretenue par Dieu Lui-même, dans une période cruciale de ma vie sur le plan personnel, professionnel et social” nous a expliqué la romancière. “Le processus de rédaction a été particulièrement éprouvant psychologiquement du fait des émotions que soulève le thème exploité.“
C’est avec simplicité que l’auteure aborde ce sujet complexe et douloureux, bien consciente néanmoins qu’il n’existe pas de solutions miracles pour guérir des traumatismes liés à ces abus sexuels. La balafre s’inscrit plutôt dans une démarche, une proposition parmi tant d’autres pour amener chacun à prendre conscience des possibilités et ressources dont il dispose, faxe à l’adversité, au chaos, à l’injustice, l’exclusion et au rejet. L’auteure contrebalance ainsi son roman avec une note d’espoir et de lumière dans l’obscurité : la foi en Jésus-Christ qui semble apporter une réponse aux victimes d’incestes et d’abus sexuels de façon plus générale, mais pas que. Nous y découvrons aussi la valeur de l’amour inconditionnel, de l’amitié, du respect, de l’écoute, du pardon, de l’espérance, de la foi et finalement, en faisant la somme de toutes ces choses, de la possibilité d’une belle restauration.
“J’ai pensé qu’à une époque comme la nôtre où l’information, les offres commerciales et autres mirages de jouvence et de bien-être nous inondent en nous causant plus de mal que de bien, revenir à l’essentiel, aux choses simples de la vie comme l’amitié, le partage, la bienveillance, l’amour réel pas virtuel, l’intimité, la confiance, serait bénéfique.“
“La Balafre“, est une véritable invitation à l’introspection, à la réflexion sur son rapport à soi et à l’autre. Le roman nous rappelle qu’il existe un espoir pour toutes les personnes qui, à l’image de Kathleen, ont été balafrées par la vie et doivent désormais vivre avec ces blessures. Il existe une lumière dans les ténèbres et cette lumière peut venir quand on s’y attend le moins.
Pour vous procurer le livre, rendez-vous sur le site de Decitre, la Fnac, Cultura ou encore Amazon pour la version ebook !