Selon un sondage de l’institut IFOP publié il y a quelques jours, les Français sont de moins en moins à croire en Dieu. C’est la toute première fois que la majorité de la population française est affichée comme incroyante puisqu’ils seraient aujourd’hui 49 % contre 56 % en 2011.
Jeudi dernier, l’Institut français d’opinion publique (Ifop) publiait un sondage sur le rapport des français à la religion pour l’Association des journalistes d’information sur les religions (Ajir). À la question « Vous, personnellement croyez-vous en Dieu ? », 51 % des sondés ont répondu « non », un net recul puisqu’en 1947, ils étaient 66 % à croire en Dieu. D’après ce même sondage, les plus croyants sont chez les + de 65 ans (58 %), puis chez les 18-34 ans (48 %).
La crise du Covid a-t-elle rapprochée les Français de Dieu ?
Eh bien non ! L’épidémie de Covid-19 a eu peu d’effet sur la pratique religieuse puisque 91% d’entre eux ont répondu ne pas s’être rapproché d’une quelconque croyance suite à cette crise sanitaire. Seuls 9 % répondent par l’affirmative. D’ailleurs, les Français seraient de moins en moins nombreux à parler de religion en famille : 38% disent en parler en famille alors qu’ils étaient 58% en 2009.
Un impact mitigé de la religion sur la société ?
68 % des Français pensent que les religions « peuvent contribuer à transmettre aux jeunes des repères et des valeurs positives : respect de l’autre, tolérance, générosité, responsabilité ». Ils étaient 77 % à le penser en 2009. Pour 54 % des personnes interrogées, « toutes les religions se valent » (62 % en 2007). Pour 47 % des Français, « le message et les valeurs du christianisme sont toujours d’actualité ». En revanche, seul 47 % d’entre eux pensent que « les religions peuvent contribuer positivement aux grands débats de société : bioéthique, moralisation de l’économie, famille ».
L’enquête a été menée du 24 au 25 août auprès d’un échantillon de 1 028 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus par questionnaire auto-administré en ligne, selon la méthode des quotas.