Le journal The times rapporte l’information selon laquelle, l’archéologue britannique Ken Dark aurait enfin réuni les preuves permettant d’identifier la maison de la famille de Joseph et Marie, dans son nouveau livre The Sisters of Nazareth Convent.
La Bible ne fournit que très peu d’informations sur l’enfance de Jésus. Nous savons qu’après un séjour en Égypte avec sa famille, il revient passer sa jeunesse dans la ville de Nazareth. C’est autour de cette ville que se sont concentrées la majorité des recherches au fil des siècles, pour découvrir de nouveaux éléments sur la vie de cet homme pas comme les autres.
Des recherches diverses au cours de l’Histoire
Selon la Biblical Archaeology Society, le lieu est connu depuis les années 1880, découvert alors par un groupe de nonnes. Il s’agit du couvent des soeurs de Nazareth : un site d’époque romaine byzantine au centre-ville de Nazareth. Mais dans les années 30, cette affirmation est rejetée. En 2015, le professeur Ken Dark de l’Université de Reading en Angleterre réaffirme avoir localisé la demeure sous ce même convent. Cet archéologue réputé s’est spécialisé dans l’étude du christianisme primitif. Cela fait 14 ans qu’il opère des recherches sur site et dans les textes. Après de longues années de travail, il vient de publier un texte détaillant les arguments de sa découverte.
La tradition orale : preuve suffisante ?
En appui de son affirmation, le professeur Dark a découvert que depuis le IVe siècle, les habitants de la région racontaient que le couvent était construit sur la maison de Jésus, Marie et Joseph. En outre, l’analyse de terrain lui a confirmé que des objets (de la vaisselle notemment) du couvent, issus de la maison initiale, dataient du 1er siècle. Dans son livre, le professeur Dark interroge la probabilité que l’histoire d’un bâtiment soit transmise oralement du Ier au IVe siècle.
Des arguments non irréfutables
Mais ce n’est pas tout. La structure de la maison montre en outre qu’elle a été l’oeuvre d’un tektôn (« charpentier » en grec), à savoir le métier de Joseph. Cependant, le professeur reste prudent. S’adressant à CBS News, l’archéologue a déclaré que bien qu’il y ait beaucoup de preuves à l’appui de sa théorie, ce n’était en aucun cas une recherche concluante.
La possibilité de dater avec certitude les vestiges du bâtiment a été entravée par le fait que le site ait été fouillé à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle par les religieuses résidentes et non comme une fouille scientifique, ce qui a empêché une affiliation fiable des restes de céramique, indispensables à la datation.
« Pour déterminer la datation exacte des vestiges de la construction domestique, il serait nécessaire de procéder à une nouvelle fouille scientifique à proximité. On peut se demander s’il sera un jour possible de le prouver de façon irréfutable ».