L’impatience, ce vilain défaut, cette incapacité à se contraindre d’attendre quelque chose ou quelqu’un, ce trait de caractère que nous ne pouvons nous passer de manifester, même avec Dieu… Nous adoptons parfois l’attitude des enfants qui lors d’un long voyage, ne cessent de demander : “encore combien de temps ?”, “on est arrivés ?” ou “c’est encore loin ?”. Oui, nous sommes de grands enfants. Combien de fois avons-nous demandé à Dieu d’écourter notre temps d’attente, avons-nous manifesté notre incompréhension face à son timing, rouspété de ne pas avoir ce que nous désirions, à l’heure où nous le désirions ?
Combien de temps devrai-je encore attendre avant d’obtenir ce travail ? Combien de temps devrai-je encore attendre avant d’entrer dans mon appel ? Combien de temps devrai-je encore attendre avant d’obtenir mon mariage ? Combien de temps devrai-je encore attendre avant que ma santé ne s’améliore ? Combien de temps devrai-je encore attendre avant de sortir de cette épreuve ? Seigneur, combien de temps dois-je encore attendre ?
Beaucoup peuvent avoir du mal à accepter l’idée que Dieu soit le maître du temps, et que chaque chose arrive lorsqu’Il le décide et le permet. Quelque fois, cette impatience est tellement ancrée qu’elle fait naître en nous de mauvaises pensées et laisse l’égoïsme, la jalousie et l’amertume s’enraciner dans notre cœur. Nous voyons nos frères et sœurs en Christ, amis, collègues et proches se marier, avoir des enfants, travailler dans une entreprise de rêve et avoir une vie spirituelle au top, mais nous sommes incapables de nous réjouir pour eux, parce qu’une partie de moi aspire à être à leur place.
Nous ne pouvons nous empêcher de demander Dieu pourquoi les autres entrent dans leur destinée, tandis que nous sommes contraints d’attendre une éternité. Nous ne cessons de Lui demander quand viendra notre tour. Dans cette situation, l’une des attitudes les plus mauvaises réside dans le fait de comparer sa saison à la saison de quelqu’un d’autre, et ce pour une raison logique : nous n’avons ni la même vie, ni la même destinée. Lorsque l’été arrive en Australie, la France accueille l’hiver. Mais lorsque la saison de l’été arrive en France, il neige en Australie. Que signifie cette image ? Tout simplement, qu’il y a des saisons pour tout et pour chacun.
Cependant, maintes et maintes fois nous voulons outre-passer le timing de Dieu… Cette désobéissance nous conduit sur des chemins arides, et alors que nous sommes les seuls responsables de notre situation, nous avons le culot de reprocher à Dieu les épreuves que nous traversons.
Il est difficile d’attendre quelque chose que nous désirons du plus profond de notre cœur. Mais il nous faut comprendre que quelle que soit la saison dans laquelle nous sommes, quel que soit le voyage que nous traversons, aussi longtemps que nous soumettons notre vie à Christ, nous avons tout ce dont nous avons réellement besoin. Dieu est capable de combler nos manques. S’il a la priorité et la première place dans notre vie, nous sommes alors capables de Lui faire confiance et de respecter Sa volonté. Quelle que soit la saison dans laquelle nous sommes, Dieu nous donnera l’équipement nécessaire non seulement pour supporter mais pour nous réjouir de cette saison.
Votre temps d’attente n’est pas un temps perdu. Gardez le cap, restez engagés vis-à-vis de Christ, et continuez d’avancer et de cheminer avec Lui, en sachant qu’Il vous réserve le meilleur. Les mots “patience” et “attente” ne sont pas des mots tabous et interdits. Nous devons les réintégrer à notre vocabulaire et cesser de les voir négativement. Rappelez-vous qu’il y a un temps pour tout et une saison pour chaque activité sous le ciel. La volonté de Dieu pour votre vie est plus grande que tous les plans que nous pourriez concevoir.
“Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux.” (Ecclésiaste 3:1)