Vous êtes-vous déjà retrouvé dans une situation où vous aviez désespérément besoin de prier sans pour autant trouvé les mots ? Avez-vous déjà rencontré des personnes, qui, chrétiennes ou non, refusaient de prier en prétextant ne pas savoir quoi dire à Dieu ? Assurément oui.
Que nous soyons convertis depuis quelques mois ou déjà plusieurs années, il nous arrive parfois de ne plus savoir comment nous adresser à Dieu. Comme des automates, nous répétons sans cesse les mêmes expressions, nos phrases n’ont plus aucun sens, nous avons l’impression de perdre en sincérité et en authenticité. Si vous êtes dans cette situation, soyez rassuré : vous n’êtes pas seul. Des millions de chrétiens à travers le monde ont déjà fait face au même problème. Une histoire tirée de la Bible nous présente même un cas similaire.
Rappelez-vous de la parabole du pharisien et du collecteur d’impôts en Luc 18:9-14. Deux hommes se rendirent au temple pour prier. L’un était un pharisien, l’autre était un collecteur d’impôts. Le pharisien récita une prière d’auto-justification et remercia Dieu de ne pas être un pécheur comme les autres. Il continua d’énumérer toutes les bonnes choses qu’il accomplissait : il jeûnait deux fois par semaine, donnait la dîme… Le percepteur d’impôts, quant à lui, se tenait au loin et n’osait même pas lever les yeux au ciel. Il frappa sa poitrine et déclara simplement : “Dieu, sois miséricordieux envers moi qui suis pécheur.”
Huit mots. Huit mots qui peuvent sembler dérisoires, mais qui ont fait toute la différence devant Jésus. Pourquoi ? Parce qu’ils traduisaient le désir profond du collecteur d’impôts d’être connecté à Dieu. Il ne se vanta pas et ne fit pas preuve d’orgueil comme le pharisien. Il reconnut ne pas véritablement savoir comment prier ni que dire à Dieu pour qu’Il l’entende. Il désirait simplement qu’Il tourne Son regard vers Lui.
Le mot «miséricorde» est un terme bien peu utilisé, et ce même chez les chrétiens. Combien de fois avez-vous déjà prononcé la phrase “aie pitié de moi”. Cela nous rend mal à l’aise parce que ces propos supposent que la personne à qui nous nous adressons à un plus grand pouvoir sur nous. Or, c’est exactement ce que Dieu est : une entité supérieure.
Le mot “pécheur” peut également nous positionner dans une situation inconfortable. En utilisant ce mot, nous reconnaissons que nous sommes indignes, impures, sales, et personne n’aiment admettre qu’il n’est pas propre, y compris spirituellement… Or, rappeler à Dieu notre statut de pécheur est une façon de lui dire : “Je reconnais que je suis actuellement trop impurs pour mériter de me tenir devant Ta face, mais je ne peux rester éloigné de Toi. Alors purifie-moi. J’ai besoin de toi mon Dieu. Entre dans mon coeur”.
Il y a des moments, probablement trop nombreux, où nous nous comportons comme ce pharisien arrogant. Nous ne savons plus nous humilier devant Dieu. Nous ne savons plus lui dire tout simplement que nous avons besoin de Lui et que sans Sa présence dans nos vies, nous ne sommes rien. Pourtant, il y a tellement de situations durant lesquelles Dieu s’est manifesté et nous a témoigné sa bonté et sa bienveillance ! En vérité, nous ne devrions toujours avoir quelque chose à dire à Dieu, car il existe des millions, si ce n’est des milliards de raisons de le remercier.
Si un jour, vous ne savez plus quoi dire à Dieu, rappelez-vous de cette simple prière du collecteur d’impôts : “Jésus-Christ, aie pitié de moi. Je suis un homme/une femme qui a péché et qui ne mérite pas Ta grâce. Mais j’ai besoin de toi dans ma vie“. Présentez-vous devant le Seigneur avec sincérité et transparence. Dites-Lui simplement qu vous avez besoin de Sa présence.
Lorsque vous ne savez plus comment prier, agissez non pas comme le pharisien, mais comme le collecteur d’impôts. La qualité d’une prière n’a jamais résidé dans sa durée, ni même dans le vocabulaire utilisé. La qualité d’une prière réside dans la sincérité de votre cœur !