Bartimé, fils de Timée, était un aveugle qui mendiait sur le bord des chemins. Le nom de Bartimée signifie « fils de l’honneur ». Quel contraste entre ce nom plein de promesses et d’avenir et la situation désastreuse de notre protagoniste ! Comment Bartimé a-t-il pu changer sa situation et obtenir son miracle ? Grâce aux quatre impératifs suivant !
Ne pas se soucier du regard de notre entourage
Combien d’obstacles se sont dressés sur notre route pour étouffer nos cris de détresse ? Qu’avons-nous fait alors ? Avons-nous cessé de crier « Fils de David, aie pitié de moi ! » ou avons-nous persévéré malgré les protestations de notre entourage, malgré les regards réprobateurs des religieux ? Bartimé lui, s’est moqué des convenances. Sa détresse était une raison plus que suffisante pour importuner le Maître. Quelquefois nous traînons lamentablement des problèmes qui persistent et finissent par agacer notre entourage. La meilleure attitude est celle qu’a eue Bartimé. Il a crié, car d’une part sa situation exigeait une intervention d’urgence, d’autre part, il savait que celui qui détenait la solution passait par son chemin. Ayons l’audace de Bartimé !
Interpeller Dieu !
Ne dites jamais que votre problème est trop énorme pour que Dieu s’y arrête ! Tôt ou tard ses pieds se dirigeront vers votre chemin ; à vous de saisir le pan de sa robe ! Bartimé était au bon moment au bon endroit. Nous avons raté de nombreuses bénédictions, car nous n’avons pas été là où Dieu s’attendait à nous trouver. Quelquefois, tout simplement intimidés par la foule, découragés par les circonstances contraires ou les maigres résultats de nos prières, nous avons cessé de crier ! Dieu est à la recherche des hommes et des femmes audacieux, capables de l’arrêter. Etes-vous de ceux-là, capables d’interpeller le Seigneur, de le stopper dans ses activités, et l’obliger à s’occuper de votre problème ? C’est ce qu’a fait Bartimé. Ce sont les violents qui s’emparent du royaume ! La foule voyant que rien ne l’arrêtait, n’eût d’autre choix que de lui dire :
« Prends courage, lève-toi, il t’appelle ».
Ces injonctions ne nous ont pas été retranscrites par hasard : elles sont porteuses de réflexions que nous devons saisir. Dieu demandera toujours à l’homme une part de foi, aussi minime soit-elle, avant d’actionner son bras.
Rassembler ses dernières forces !
Quelquefois nous sommes alanguis, épuisés mais au bord du miracle attendu. Il ne nous reste plus qu’un dernier regain de courage à avoir. Ce courage peut venir par un mot, une parole d’encouragement, mais ce seul mot, cette seule parole peuvent faire toute la différence ! Le courage, n’est pas un attribut que nous possédons en permanence, loin de là, il nous faut le prendre à bras le corps. Le courage, est ce qui nous fait souvent défaut, car il n’est pleinement sollicité que lorsque l’individu est au bout de lui-même. Courage et persévérance sont liés et se donnent la main. Ceci implique un effort conscient et volontaire. La situation même que nous subissons nous poussera à aller de l’avant. Le courage crée la détermination. C’est parce que Dieu va nous armer de courage, que tout notre être va être impacté, et va vouloir se lever. Ces deux moteurs vont nous mettre en route vers Dieu, et nous rendre désireux de répondre à son appel. Dans tout ceci, notre volonté propre est en jeu ; nul ne pourra faire ces choses à notre place !
Garder une foi inébranlable !
C’est l’appel du Maître qui poussa Bartimé à jeter son manteau, autrement dit, le symbole de son identité de mendiant, et à aller vers Jésus. Cette foi qui plaît à Dieu, nous vaudra l’honneur d’entendre le Maître nous dire : Que veux-tu que je te fasse ? Nous sommes tous d’accord pour dire que Dieu est l’auteur de notre salut, mais notre foi nous sauve également. Jésus l’a bien fait comprendre à Bartimé : « Ta foi, t’a sauvé ». Il ne lui a pas dit « ma puissance », ou « ma miséricorde envers toi », quoique ces choses étaient présentes, mais « ta foi ». Tout change quand nous activons notre foi.
C’est après avoir retrouvé la vue que Bartimé suivit Jésus. Sa foi lui a valu non seulement de retrouver l’honneur perdu, la dignité et la guérison physique, mais lui a aussi redonné la vue spirituelle, mais ça, c’est une autre histoire !